La distribution du papier
Les distributeurs de papier recyclé (ou neuf) et imprimé peuvent représenter le dernier échelon professionnel avant l’utilisation finale - et le redémarrage du cycle de recyclage papier - ou se charger de faire le lien, dans le domaine de la presse, entre l’imprimeur et le diffuseur.
Les modes opératoires de ces entreprises variant en fonction des types de documents ou des réseaux visés, et parce que le fait de recycler du papier exige une connaissance approfondie de tous les aspects des différents marchés, voici en quelques paragraphes un panorama complet de leurs activités.
LA DISTRIBUTION PUBLICITAIRE
Chaque année en France, les plus importants distributeurs d’imprimés publicitaires déposent plusieurs dizaines de milliards de documents dans les boites aux lettres hexagonales, et s’appuient pour cela sur des filiales locales spécialisées dans la distribution de prospectus.
Après réception des palettes de documents expédiées par les imprimeurs et commandées par les acteurs de la grande distribution, les TPE/PME ou les petits commerçants, et avant d’entamer la distribution à proprement parler, ces entreprises se chargent tout d’abord de constituer ce qu’on appelle des « poignées » de documents, dont le poids est régi par des conventions collectives (au-delà de 500 grammes, une seconde poignée doit être préparée). Ces poignées sont constituées et ordonnées manuellement par des opérateurs (sur site ou à domicile) ou mises en forme par l’intermédiaire de machines spécialisées, et chacune d’entre elles sera ensuite déposée dans l’une des 26 millions de boites aux lettres visées chaque année (ces poignées rejoindront ensuite les sites de recyclage de papier via la collecte sélective).

Vient ensuite la phase de distribution, régie par de rigoureux systèmes de tournées, dont dépend en grande partie l’efficacité de l’opération. Un mauvais calcul pouvant entrainer des frais importants, des ingénieurs sont spécifiquement engagés par les distributeurs pour limiter les pertes de temps et le retour de documents, mais aussi diviser les volumes en fonction des quartiers, des « stop-pubs » (8% des boites aux lettres françaises) ou des habitations visées (le rendement de la distribution n’étant pas le même dans les habitations verticales et horizontales).
Pour compléter ces opérations de diffusion en boites aux lettres, ces entreprises peuvent mettre en place des campagnes de « street-distribution », un media de contact qui voit les opérateurs distribuer des flyers de la main à la main, ou distribuer des tracts sur les pare-brises des particuliers. Si la distribution de prospectus représente tout de même 90% des tonnages distribués, notons que la distribution de journaux comme le 20 minutes - diffusé dans les lieux publics - peut également être prise en charge par ce type de sociétés.

LA COLLECTE DU PAPIER A RECYCLER
Les entreprises de gestion de déchets et de recyclage du papier collectent chaque année d’importants tonnages de matière auprès de ces distributeurs.
Dans le cas des distributeurs de presse, les professionnels du recyclage papier travaillent principalement auprès des dépositaires, chargés de collecter les invendus chez les diffuseurs, de les trier (pour mieux recycler le papier), et de les mettre en benne. Parfois, le traitement des déchets s’effectue directement chez l’éditeur, à qui le dépositaire a préalablement envoyé les stocks de papier recyclable.
La donne change du côté des distributeurs de documents publicitaires, puisque les recycleurs récupèrent auprès d’eux un certain pourcentage de matière non-distribuée (prévu par les conditions générales de vente) ou fournie en trop grandes quantités par les imprimeurs.
La collecte s’effectue alors par bacs, et non par bennes, pour ajouter une certaine souplesse de stockage et de collecte au processus de gestion des déchets, dont le volume utile est bien souvent optimisé afin d’améliorer la qualité de service.
Au terme de ces opérations, le recyclage du papier peut entamer un nouveau cycle.
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