Yoann Richomme franchit le cap Horn en tête et pulvérise le record du Vendée Globe

Un exploit au cœur d’un duel intense

Le passage du cap Horn est un cap symbolique dans la course, et Yoann Richomme l’a franchi avec une détermination sans faille, tout en devant gérer un duel acharné avec Charlie Dalin, son ami et rival de longue date. Ce mano a mano, qui dure depuis quasiment le début de la course et s’est intensifié ces 6 derniers jours reflète la compétition féroce mais respectueuse entre ces deux marins aguerris. En traversant l’océan Atlantique Sud, Richomme et Charlie Dalin ont rivalisé de stratégies et de tactiques, mais c’est finalement Yoann Richomme qui a franchi cette étape cruciale en premier, devançant Dalin de seulement 9 minutes et 30 secondes. Du jamais vu dans l’histoire de la voile !

 

Un moment d’émotion inoubliable

Franchir le cap Horn est toujours un moment émotionnellement fort pour les skippers, et pour Yoann Richomme, cela a été un instant particulièrement magique. Le vent soufflant à 15 nœuds, il a navigué au plus près de ce cap légendaire, et a eu l’occasion de savourer la beauté de ce moment. "Voir le cap Horn d’aussi près, avec cette immensité noire, la chaîne de montagnes enneigées et le phare, c’était d’une beauté à couper le souffle. Le contraste des couleurs, le ciel bleu-gris, tout était magnifique", confie-t-il avec émotion. Ce passage marquait la fin de la traversée des mers du Sud, une étape redoutée et exigeante, où les conditions sont souvent extrêmes.

 

Un cadeau de Noël avant l’heure

Pour Yoann Richomme, franchir le cap Horn en tête a été un véritable cadeau de Noël anticipé. "Passer le cap Horn en tête, c’est un très beau cadeau de Noël ! C’est un moment que je voulais savourer, et je sais qu’il faut le garder en mémoire", avoue-t-il. Le skipper a également souligné l’importance de ce moment pour lui-même et pour son équipe. Derrière chaque exploit, il y a un travail d’équipe, une préparation sans faille, et Yoann tient à rendre hommage à ceux qui l’accompagnent depuis le début de cette aventure.

 

Les défis à venir

Malgré cette première victoire symbolique, Yoann Richomme sait que le chemin reste semé d’embûches. "En mettant un terme à la traversée des mers du Sud, on peut dire que la partie la plus difficile du travail est déjà faite", explique-t-il. Toutefois, la remontée de l’Atlantique, une phase décisive de la course, s’annonce encore pleine de défis. Après avoir franchi le cap Horn, Yoann a dû effectuer de nombreuses manœuvres pour reconfigurer son bateau, en passant du mode "grand Sud" à celui de l'Atlantique. Cela a demandé un investissement physique important, mais aussi une grande concentration.

 

Le vent et la météo joueront également un rôle clé dans la suite de la course. Les conditions s’annoncent plus calmes à l’Est de la zone d’exclusion antarctique, offrant à Yoann un moment de répit avant la dernière ligne droite. La route vers l’arrivée n’est pas encore totalement prévisible, mais Richomme reste motivé et surtout optimiste, confiant dans sa capacité à maintenir son avance. "Il y aura des moments pour se reposer et bricoler un peu, mais la suite du parcours sera encore difficile à déterminer. C’est mentalement appréciable de savoir que je suis en avance sur le record du Vendée Globe, mais il reste encore beaucoup à faire", souligne-t-il.