Le métier de responsable d'exploitation
Chaque jour, les responsables d’exploitation s’assurent de la bonne marche des sites du groupe. Focus sur un métier exigeant, qui nécessite de prêter attention à tous ceux qui font la vie d’un site, en mêlant sens du détail, du recul et de l’adaptation.
Comme un chef d’orchestre, tout responsable d’exploitation a pour mission d’imprimer le rythme quotidien d’une agence et de préserver l’harmonie générale.
Production, gestion des fournisseurs, des stocks et des flux de matières, supervision des plannings de tournées, respect des règlementations, entretien des véhicules : il garde un œil sur chaque section du site et traque les fausses notes.
« Mais ce qui nous prend le plus de temps, assure Guillaume Tournier, du côté de Coved Ungersheim, c’est finalement la gestion humaine. Derrière chaque contrat de travail, il y a aussi et surtout une vie. Il faut conjuguer humilité et autorité pour savoir orienter tous nos collaborateurs dans la même direction. »
Un constat partagé par Pascal Rata, son homologue chez Paprec IDF Sud, à Villeneuve-le-Roi : « Il faut savoir écouter, et trouver du temps et des mots pour chaque personne. »
Mais aussi imposer une certaine légitimité. Un respect que Marie Iber - ancienne valoriste désormais chef d’équipe chez Coved à Châtillon-le-Duc - a gagné en s’imprégnant des réalités du terrain : « Mon bagage technique m’aide beaucoup au quotidien. Je sais ce que réclame chaque poste. Et pendant les congés d’un salarié, je peux aussi mettre la main à la pâte et le remplacer pendant une semaine. »
J’AI GRAVI TOUS LES ÉCHELONS DEPUIS MON PREMIER JOB D’ÉTÉ, ET C’EST LE POSTE QUI ME PLAIT LE PLUS, PARCE QU’ON EST AUTANT SUR LE TERRAIN QUE DANS LES BUREAUX.
Marie Iber . Responsable d'exploitation - Paprec Group
Souplesse et exigence
Mais tous le disent, le métier exige aussi de lier trois qualités principales : la capacité à garder son sang-froid, s’organiser et improviser : « On se fixe des buts quotidiens, mais rien ne se passe jamais comme prévu explique Vincent Geffray, qui travaille chez Paprec Ouest 44. Chaque journée apporte de nouveaux problèmes, mais il faut tenir la barre malgré tout. Et avoir toujours un temps d’avance. »
Même lorsqu’on a 80 personnes sous ses ordres, l’essentiel est aussi de se rappeler que l’on n’est jamais le seul maître à bord : « Savoir s’entourer, déléguer et s’appuyer sur les chefs d’équipes pour faire un premier filtre, c’est primordial. Sinon on se laisse déborder. »
Mais cette somme de difficultés fait aussi le sel du job, selon Pascal Rata : « Prendre de nombreuses décisions, très rapidement, et s’assurer que l’on va toujours dans le bon sens, c’est un défi journalier que j’aime beaucoup. »
Un plaisir auquel Guillaume Tournier ajoute celui de l’autonomie : « On a une certaine marge de manœuvre qui est très agréable. Moi, par exemple, je viens de mettre en place des formations avec l’APAVE pour faire progresser tout le monde sur la sécurité. C’était ma décision, on m’a laissé faire et ça a porté ses fruits. C’est ce que je préfère, avec le contact humain. »
C’est un job exigeant, mais c’est aussi pour ça qu’il est hyper-stimulant. Il faut avoir ça dans le sang ! »