Le métier de laborantin déchets dangereux chez Paprec
Chaque jour, dans leurs laboratoires, les chimistes de Paprec passent au peigne fin les matières dangereuses qui transitent par les sites du groupe. Ils racontent un quotidien passionnant.
Transport, conditionnement, conformité, qualité : les chimistes du groupe interviennent à tous les niveaux de la chaîne, et aucune matière nocive (ou potentiellement nocive) n’échappe à leur expertise.
« Notre job principal, c’est de trier les déchets reçus et de mesurer leur dangerosité » explique Thomas Couchou-Meillot, du côté de Recydis 64. « Nous faisons principalement des analyses d’entrée sur le site, et des contrôles qualité au moment de leur sortie. »
Mais ce n’est pas tout : « Pour certaines familles de produits, nous encadrons l’acheminement et la manipulation depuis le site du client » ajoute Brahim Ait Ouali, technicien au Blanc-Mesnil. Des solvants aux acides, en passant par les peintures et les produits pharmaceutiques, une équipe comme celle de Montardon traite ainsi près de 600 tonnes de matières par mois.
Pour ce faire, les laborantins s’appuient sur des batteries de tests aussi divers que les outils utilisés : « Entre les bandelettes de PH pour connaître l’acidité d’un liquide, les spectrophotomètres qui mesurent son degré d’absorbance ou les bombes calorimétriques pour évaluer la capacité d’un échantillon à brûler ou non, il y a de nombreuses étapes ! »
J’adore intervenir chez les clients et suivre les produits de A jusqu’à Z pour m’assurer que tout se passe bien. C’est pour ça qu’on fait ce métier.
Brahim Ait-Ouali . Laborantin déchets dangereux - Recydis 93
Qu’il s’agisse de tests larges sur de gros conditionnements ou d’analyses plus poussées en cas de doute, ces chimistes de formation effectuent leurs enquêtes avec rigueur et prudence, d’abord, mais aussi avec passion : « Notre formation et notre expérience nous aident à repérer les grandes familles de produits et de réactions qu’ils entraînent, pour éliminer les risques éventuels. Pour nous, comme pour nous collaborateurs » explique Brahim Ait Ouali.
« Mais c’est aussi un métier dans lequel on fait beaucoup de recherches. Notamment pour analyser la composition d’un produit que nous ne connaissons pas encore. Il faut aimer ça. »
Bien équipés (combinaisons, gants, lunettes et autres masques adaptés), les laborantins travaillent dans un endroit isolé, certes, mais pas en solitaire : « Il faut savoir que c’est un vrai travail d’équipe » précise Abdoul Touré, employé au Blanc-Mesnil depuis 2013. « Si on a la moindre question pour la moindre démarche, chacun donne son avis. Il ne faut rien prendre à la légère. »
D’autant plus que la moindre baisse de vigilance est rapidement sanctionnée : « On peut avoir des surprises tous les jours. Il suffit d’un fût qui a un peu gonflé avec la chaleur, et on risque de recevoir un jet de solvant. Il faut être toujours aux aguets. La sécurité prime. »