Le métier d'agent de bascule
Chaque jour, des dizaines de camion entrent et sortent des usines de Paprec Group. Au cœur de ce ballet incessant, l’agent de bascule enregistre méticuleusement les poids et la provenance des camions
Pour être un bon agent de bascule, mieux vaut savoir rester calme sous la pression. Certains jours, plusieurs centaines de camions peuvent se présenter à la bascule (appareil de pesage à l'aide duquel on mesure la masse d'une voiture, d'un camion, etc ...). Des camions dont les poids entrants et sortants doivent être scrupuleusement répertoriés. C’est le rôle des agents de bascule.
Chaque chauffeur entrant, qu’il soit de chez Paprec Group ou d’un partenaire extérieur, doit se présenter à la bascule en arrivant sur le site. Il délivre ensuite les matériaux à l’endroit indiqué par l'agent de bascule et repasse à la pesée.
L’agent valide le relevé et remet le bon au chauffeur, qu’il doit garder en copie et archiver. « Je réceptionne 90 bennes Paprec par jour. Il peut y avoir une vingtaine de clients extérieurs qui apportent des matériaux sur le site. Puis entre dix et vingt chargements de balles à expédier… des pesées à multiplier par deux ! », évalue Aurélie Delolmo, agent de bascule pour Paprec 69.
"Mais cela fait huit ans que j’exerce et même si je déborde d’appels téléphoniques, même si les camions s’accumulent pour entrer, j’attaque par ordre d’urgence", poursuit Aurélie Delolmo.
Un aspect différent
Souvent, l’agent de bascule effectue d’autres missions. Aurélie Delolmo assiste aussi le responsable planning et répond donc aux demandes clients, pointe les tournées du jour et prépare celles du lendemain.
Virginie Destrac est assistante d’exploitation pour Terralia, à Aire sur l’Adour. « L’urgence est toujours le camion qui arrive… tu dois abandonner tes autres activités, y compris celles qui demandent de l’attention comme la facturation », confirme-t-elle.
Nicolas Guilbaud, assistant planning chez Paprec Ouest 72, confirme qu’« il vaut mieux être organisé et rigoureux. Comme tout va très vite, il est difficile de rattraper ses erreurs ! ». Il lui faut aussi bien connaître les matières gérées par le site et avoir l’œil. « Je prends des photos des chargements de camions et il m’arrive de prendre la décision de déclasser les matières », ajoute ainsi Djazoul Missoum, agent de bascule pour Paprec Chantiers 92, à Gennevilliers.
Un sens aiguisé du dialogue et de la diplomatie est donc de rigueur pour ces responsables de bascule, qui voient souvent les chauffeurs comme leurs « clients ».
Et mieux vaut en effet ne pas être timide. Beaucoup de chauffeurs ne parlent pas français. « Au début, c’est difficile, puis tu prends rapidement le pli ! », sourit Aurélie Delolmo.