Le métier d'ingénieur agronome chez Paprec
Ils maîtrisent sur le bout des doigts les processus de méthanisation et de compostage. Fins connaisseurs du monde agricole et des contraintes industrielles, les ingénieurs agronomes contribuent chaque jour à la valorisation des déchets organiques.
Un tiers de nos poubelles est composé de déchets organiques, épluchures de légumes, restes de viandes et autres coquilles d’œufs. Des déchets très intuitifs à trier, qui ne le sont pourtant presque pas en France ! « Nous disposons là d’un gigantesque gisement à exploiter », explique Morgane Gorria, chef de marché méthanisation et valorisation organique, en charge de la stratégie du groupe sur le sujet.
Dans ses fonctions, sa formation d’ingénieure agronome lui apporte « une approche globale de la problématique, par ses différents aspects, avec des connaissances en biochimie, géologie, biologie, mais aussi gestion de projets et économie. »
Entre méthanisation et compost, il faut choisir quelle valorisation offrir aux déchets organiques. Les déchets verts par exemple, comme les tailles de haies ou les branches d’arbres, se prêtent très mal à la méthanisation. À l’inverse, gérer de grandes quantités de biodéchets peut s’avérer complexe en compostage. De nombreux paramètres vont entrer en jeu pour recycler au mieux cette matière première.
JE DÉFENDS MES CONVICTIONS : LIMITER LES ENGRAIS CHIMIQUES ET PRIVILÉGIER LES FERTILISANTS RENOUVELABLES QUE NOUS PROPOSONS.
Pauline Camougrand . Ingénieur agronome chez Paprec Agro
Adrien Héraut supervise les déchets entrants. « Le compost que nous produisons sera épandu dans les champs. Nous devons nous assurer auprès de nos fournisseurs que notre matière première est conforme : ni plastique, ni papier, ni teneur en métaux lourds anormale dans les boues d’épuration que nous récupérons. »
40 000 tonnes de compost sont ainsi produites chaque année, commercialisées auprès de 300 agriculteurs du territoire.
« Je vais à leur rencontre pour évaluer leurs besoins en fonction de la nature de leurs terres et de leurs plantations pour déterminer avec eux le type et le volume de compost nécessaires » détaille Pauline Camougrand.
Retour à la terre
Tous deux diplômés de l’ENSAT, une école agronomique de Toulouse, ils travaillent en étroite relation avec le monde agricole qu’ils connaissent sur le bout des doigts. Un métier qui mêle analyse, technique, terrain et relationnel au service d’une conviction forte : agir concrètement pour la planète.
"Notre compost est produit à partir de déchets venus de notre région, il sert aux champs de notre région, c’est un cycle vertueux. »
« Nos terres s’appauvrissent en carbone, explique Morgane Gorria. Or c’est lui qui stimule la vie microbienne des sols, indispensable aux plantes. Le compost est l’une des seules manières de réintégrer le carbone que nous prélevons. » Une méthode qui, avec la méthanisation, offre de nouvelles perspectives plus respectueuses de l’environnement à tous nos déchets organiques.