Le métier de chauffeur BOM
Toute l’année, les chauffeurs de bennes à ordures ménagères parcourent les communes françaises pour faire collecter les déchets et le tri sélectif. De la conduite pure au plaisir du travail collectif, ils racontent ici un métier à la fois nécessaire et exigeant.
Cela sonne comme une évidence, mais pour être chauffeur BOM, il faut aimer conduire.
« Nous faisons des tournées qui durent entre sept et neuf heures, cinq fois par semaine, nous dit Christophe Saunier, du côté de Paprec Ouest 17. Cela fait une moyenne de 200 km par jour, environ. »
Par ailleurs, il ne s’agit pas exactement d’un pilotage de tout repos. Ces camions-bennes qui patrouillent les rues des communes françaises pour collecter les ordures ménagères et le tri sélectif enchaînent les manœuvres : « Savoir circuler en ville en camion et s’engager dans des passages étroits sans mettre les autres en danger, ça s’apprend explique Julien Guilloux, chez Coved Theix depuis trois ans. Nous avons nos équipiers-rippeurs sur le marche-pied, des passants et des voitures partout… Il faut être formé et redoubler de vigilance. »
Pour éviter les accidents, les chauffeurs BOM disposent même d’outils spécifiques : « Nous avons une caméra qui filme en permanence l’arrière du camion, et des capteurs optiques partout, précise Frédéric Gaudin, de Coved Ile-de- Ré. Ils permettent de stopper automatiquement la pelle lorsque quelqu’un passe au niveau de la benne par exemple. »
LES ROUTES SONT TRÈS ÉTROITES SUR L’ILE-DE-RÉ ET IL FAUT DONC ÊTRE TRÈS ATTENTIF. MAIS QUEL PLAISIR DE TRAVAILLER DANS UN CADRE PAREIL !
Frédéric Gaudin . Chauffeur BOM - Groupe Paprec Île-de-Ré
LES NOUVEAUX VISAGES DU MÉTIER
Marc Thirouin, chauffeur depuis 18 ans dans l’Oise, précise tout de même que ces équipements apparus il y a une dizaine d’années ne sont pas les seules choses qui ont changé dans son métier.
La collecte en elle-même a évolué : « Avant, nos bennes étaient bi-compartimentées. On ramassait tous les types de déchets en même temps. Mais les tonnages de tri sélectif ont tellement augmenté que nous sommes passés au mono-flux. C’est-à-dire que lors de nos tournées, nous ramassons uniquement des ordures ménagères, ou uniquement le sélectif. »
Frédéric Gaudin, avec ses dix ans de métier, confirme : « C’est le jour et la nuit, et c’est une bonne chose ! Nous sommes les premiers acteurs de la propreté de la ville, mais nous travaillons aussi pour la planète. »
Et pour être plus efficaces encore dans ce travail capital, les chauffeurs n’hésitent pas à quitter leurs cabines pour aider leurs équipiers-rippeurs à charger des containers : « L’entraide, c’est super important dans notre travail dit Julien Guilloux. Nous passons beaucoup de temps ensemble, donc on doit pouvoir compter les uns sur les autres. Et puis c’est très agréable de travailler en équipe ». Alors une chose est sûre : même si certains chauffeurs se méfient des caprices de la météo, tous prennent la route « avec le sourire, qu’il vente ou qu’il pleuve ! »
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