La collecte des plastiques
Si d’importants efforts restent à fournir pour s’installer sur le podium européen, la France progresse chaque année en matière de recyclage et de valorisation des déchets plastiques.
En 2012, 62% des 3,3 millions de tonnes générées post-consommation étaient valorisées, et 22,2% du plastique recyclé (contre 60,9% et 21% en 2011). Leader dans son domaine, Paprec Plastiques contribue à cette évolution en collectant les déchets plastiques et en traitant chaque année plus de 300 000 tonnes de déchets.
Mais avant de découvrir comment recycler du plastique, cherchons à savoir d’où viennent ces matières, comment sont collectés les déchets plastiques et quels sont les outils qui permettent de les récupérer et de les acheminer vers les centres de tri et de recyclage.
LA COLLECTE DES DECHETS AUPRES DES INDUSTRIELS
En France, les diverses chutes de fabrication représentent environ 30% du total des déchets plastiques recyclés, et une part importante de l’activité de Paprec Recyclage. Qu’il s’agisse de producteurs de plastiques, de premiers transformateurs ou de fabricants spécialisés dans un autre domaine mais générant tout de même des produits périphériques contenant du plastique, les industriels permettent au groupe de récupérer diverses matières, comme du polyéthylène basse ou haute densité, du PVC (comme celui des fractions de fenêtres récupérées chez les menuisiers industriels), des polyamides (PA), du PET ou encore du polypropylène (PP).
S’il s’agit toujours de matières propres, c'est-à-dire non-consommées et donc non-souillées, les plastiques collectés auprès des professionnels se présentent sous différentes formes : déchets recyclables déclassés pour des raisons de non-conformité, malfaçons, purges machines, films bobinés ou non, carottes d’injection (matière moulée qui reste dans le canal d’entrée du moule d’une presse à injecter) et autres matières servant à l’étalonnage des machines.
En amont de la collecte de déchets à proprement parler, une étude commerciale permet d’organiser la collecte des plastiques en fonction du volume des matériaux recyclables produits, du ratio-volume poids, de la taille des exploitations, de la nature des produits, et des besoins spécifiques de chaque client (tous traités comme des cas particuliers). Comme dans tous les domaines, mais plus particulièrement dans celui-ci (qui génère un très grand nombre de variétés de matières), le maitre-mot de la collecte du plastique reste l’adaptabilité.
D’autre part, les bureaux d’études Paprec Techniques et Paprec Aspiration ont su mettre au point des outils de reporting informatique et de collecte de déchets automatique parmi les plus performants à l’heure actuelle. Ainsi, les appareils de filtration, d’aspiration et de convoyage installés sur les chaines de production, ou les systèmes de télégestion (qui permettent aux techniciens Paprec de surveiller à distance le niveau de stockage des compacteurs) augmentent l’efficacité de la collecte de plastique et la réactivité du groupe.
Une fois le premier tri des déchets effectué, les tonnages de matières sont ensuite contrôlés par un opérateur, puis chargés dans un camion et expédiés vers un centre de recyclage approprié. Les volumes traités sont moindres que dans le domaine des papiers-cartons, et font mécaniquement baisser la fréquence des ramassages.
Notons également que dans un très grand nombre de cas, les clients du groupe broient eux-mêmes leurs chutes de fabrication (à l’aide de broyeurs en pied de presse) et revendent à des sociétés comme Paprec Group le surplus déjà conditionné et non réinjecté dans le cycle de fabrication. Les petits fabricants, en revanche, comme les entreprises travaillant des produits spécifiques et/ou haut-de-gamme, ne mettent que très rarement en place des circuits de recyclage interne.
LA COLLECTE AUPRES DES COLLECTIVITES
Progressant de concert avec le processus de collecte sélective, la reprise des déchets plastiques ménagers augmente chaque année en France. En 2012, ces matières représentaient un peu plus de 10% de la collecte totale des ordures ménagères, et 40% des déchets plastiques post-consommation.
La même année, 6,73 milliards de bouteilles et autres flacons plastiques recyclables en PET étaient collectés pour le recyclage des plastiques, faisant de ces matières les principaux types de déchets plastiques ménagers traités par les entreprises du secteur.
A peu de choses près, le recyclage des déchets ménagers débute comme celui des papiers-cartons : des flux identifiés de matières (souvent placées dans des collecteurs de plastique) sont récupérés par les collectivités partenaires de Paprec auprès des ménages, acheminés par bennes OM (ordures ménagères) vers des centres de stockage ou de tri du plastique, mis en balles, puis récupérés par les recycleurs, qui se chargeront d’identifier les matières, et de les expédier vers des usines spécialisées dans le traitement des déchets.
On identifie deux principaux flux de matières plastiques traités post-consommation: le flux clair (composé par exemple de bouteilles de soda, d’eau minérale ou d’eau gazeuse) et celui des bouteilles-flacons opaques (comme les bouteilles de lait ou de shampooing).
L’extension progressive des consignes de tri à tous les plastiques (films d’emballage, sacs, sachets barquettes polyester etc.) devrait cependant permettre d’augmenter le taux de valorisation globale des emballages ménagers, tandis que les entreprises de recyclage seront capable dans un avenir proche de traiter des emballages souples ou rigides, composés de différentes matières.
Notons que s’ils représentent moins de 4% des déchets plastiques post-consommation, les plastiques agricoles (paillages, couvertures de serres etc.) sont également repris par Paprec Group pour permettre de faire du plastique recyclé.
TRANSPORTS
POIDS LOURDS
Depuis 1994, Volvo Trucks est le premier fournisseur de camions de Paprec Group, soucieux d’optimiser son rendement (le taux de panne des camions Volvo est le plus faible du marché) tout en réduisant son impact environnemental (recyclables à 95%, Les 40 tonnes choisis ont une consommation de carburant très réduite leur permettant de consommer moins de 30 litres pour 100km.
D’une capacité de stockage maximale de 25 tonnes de charge, les poids-lourds du leader du recyclage en France (en semies Tautliner ou non, capables, dans la norme Guima, de charger tous les types de bennes) se multiplient sur les routes de France à mesure que le groupe se déploie à l’échelle nationale. D’une puissance variable, les plus performants (des Volvo FH16 de 750 chevaux) sont confiés aux meilleurs chauffeurs du groupe, récompensés par des Castors d’Or.
Au sein du parc roulant de Paprec, 1000 camions sont aujourd’hui géo-localisés, et peuvent donc être facilement repérés, puis déroutés pour répondre à une urgence quelconque. Toutes les bennes Paprec utilisées pour la gestion des déchets sont également équipées de traceurs, capables de fluidifier les tournées parfois longues et complexes (pour les sites les plus grands) des véhicules dédiés à la collecte des déchets plastiques (à la différence des camions de chantier, qui se rendent souvent d’un point A à un point B).
PENICHE
Symbole de la volonté de Paprec Recyclage de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, la péniche « Spirit of Future » permet d’éviter à chaque rotation la présence de 12 poids lourds sur les routes d’Ile-de-France, et donc d’une tonne de CO2.
Procédé d’avenir, efficace et écologique, le transport fluvial devrait être bientôt central au sein du processus de collecte et de recyclage du plastique. D’ailleurs Paprec cherche à relier ou, dans certains cas, relie d’ores et déjà la plupart de ses sites de fabrication de plastique aux réseaux des grands canaux et des fleuves français.