La production des déchets de chantiers
Pour collecter et recycler les déchets de chantier le plus efficacement possible, encore faut-il connaître les grands principes qui régissent l’organisation des travaux entrepris par les professionnels du secteur.
L’occasion donc, de s’intéresser de plus près aux étapes des différents types de chantiers, mais aussi à la façon dont s’effectue, en parallèle, la gestion des déchets de chantier.
Les chantiers de construction et de reconstruction
1/ Le gros oeuvre
Après avoir défini, durant les phases commerciales et préparatoires, la nature des travaux et l’organisation générale du chantier, les professionnels en charge du projet entament avant toute chose les différentes opérations de terrassement. Il s’agit, dans les faits, de préparer le terrain selon le plan de construction, en aménageant les sols destinés à accueillir les fondations du futur bâtiment (creusement, nivellement, drainage éventuel des eaux, déblaiement des terres etc.).
Le gros œuvre débute à proprement parler une fois ces différentes opérations achevées, lorsque vient le moment d’assembler l’ossature principale de l’édifice. Commencent alors les différents travaux d’installation des fondations (les structures en acier et en béton armé qui vont soutenir la construction), de maçonnerie (établissement des murs extérieurs et porteurs, construction des sols ou coulage de la dalle de béton principal) et de charpente (réalisation des planchers et de l’armature du toit). Bref, l’ensemble des travaux d’érection d’une structure encore fruste et inachevée, mais ô combien fondamentale.
Différents types de déchets inertes –c'est-à-dire des matières qui ne peuvent pas brûler, et ne représentent aucun danger pour l’homme ou son environnement - sont produits au cours de ces opérations : des gravats propres ou mélangés, constitués de déblais de terrassement, de béton ou de briques, mais aussi du bois ou diverses catégories de métaux. Ils constituent environ 70% des déchets du bâtiment. La gestion de ces déchets de construction peut être prise en main par un spécialiste du de la valorisation des déchets de chantier comme Paprec, qui propose à son client une prestation globale, comprenant mise à disposition ou location des bennes (ou des big bags à gravats) collecte des déchets, évacuation des gravats, traitement des déchets de chantier sur ses chaines de tri spécialisées en accord avec la réglementation sur les déchets du BTP, et reporting sur l’ensemble de ces opérations. Le nombre de bennes à gravats d’un chantier varie en fonction de l’espace disponible, et certaines entreprises du BTP se chargent de pré-trier leurs gravats de chantiers, pour des raisons aussi écologiques qu’économiques.
Notons, par ailleurs, que sur un chantier de rénovation (ou de reconstruction), les opérations de gros œuvre sont précédées par une étape de démolition, qui engendre également la production de déchets inertes du btp (et de Déchets Industriels Banals), mais plus anciens, et souvent en mélange. Lors de ces opérations, le tri des déchets sur le chantier s’avère on ne peut plus délicat, lorsqu’il n’est pas totalement inenvisageable.
2/ Le second oeuvre et les finitions
Ces deux grandes phases de la construction d’un bâtiment comprennent les différents travaux d’habillage et d’aménagement intérieur du bâtiment. C'est-à-dire la pose des différents matériaux d’isolation, des plafonds et des faux-plafonds, l’installation des portes et des fenêtres, l’étanchéisation de l’édifice en réalisant la couverture de la toiture (une fois à l’abri des intempéries, on dit le bâtiment « hors d’eau et hors d’air ») les diverses opérations de plâtrerie, mais aussi la réalisation des réseaux électriques ou hydrauliques.
Viennent ensuite les étapes de finition (ou corps d’état architecturaux) durant lesquelles les revêtements des sols et des parois extérieures sont posés, les peintures appliquées, les systèmes de plomberie et de chauffage installés, les serrures mises en places ou encore le chantier nettoyé. Bref, les derniers ouvrages qui précèdent la livraison du bâtiment.
Ces phases génèrent de nouveaux types de déchets de construction, appelés déchets industriels banals, ou DIB. Il s’agit de matières non dangereuses, mais susceptibles de brûler ou de produire diverses réactions chimiques au cours de leur stockage (plâtre ou dérivés, matières plastiques, bois non traités, films d’emballage, palettes, cartons et autres bidons) qui sont à nouveau stockées dans des bennes amovibles, puis, après enlèvement des gravats, expédiées dans une usine de revalorisation des déchets.
Les matières dangereuses (un très faible pourcentage de l’ensemble des déchets de construction produits sur un chantier), elles, doivent être stockées dans des conteneurs à déchets étanches, et collectés par des organismes spécialisés, en accord avec la règlementation sur la gestion des déchets du BTP. Il s’agit principalement d’huiles, de colles ou de solvants.
Les chantiers de démolition
La démolition d’un bâtiment se divise en quelques étapes, effectuées dans un ordre précis et invariable: suspension des réseaux, sécurisation du périmètre entourant le bâtiment, nettoyage et assainissement complet du bâtiment, puis démolition à l’aide d’engins spécifiques.
Un premier gisement de déchets du BTP (revêtements, plâtre, éléments de menuiserie, encombrants etc.) est produit, stocké dans des bennes à déchets et collecté lors des opérations d’assainissement, et un second au moment de la démolition mécanique du bâtiment. Les déchets lourds issus de ces opérations sont alors stockés dans des bennes à gravats, avant que des prestataires spécialisés comme Paprec ne se chargent de l’évacuation des gravats et du tri des déchets de chantier.